SON HISTOIRE EN BREF

Colin était tranquillement assit à la terrasse d’un café, il était non loin de sa nouvelle destination d’habitation. L’homme était peinard, il buvait ce qui ressemblait plus ou moins à du café bas de gamme, mais ça ne le dérangeait pas. Une jeune femme était assise en face de lui, et contemplait le visage neutre de l’homme. Elle semblait terriblement à l’aise, mais à la fois mal à l’aise. Il faut dire que Colin lui avait annoncé son départ. Après tout, n’était-il pas décider à changer de vie ? « Colin… Pourquoi tu pars aussi tôt ? » le garçon tournait lentement le regard vers Elisabeth, sa tendre épouse. « Tu sais bien que le travail m’oblige à les suivre… Je suis obligé. » la jeune femme était désemparée, elle semblait anéantie sans vouloir lui montrer. « Colin… Tu m’avais dit qu’on vivraient ensemble, qu’on aurait un avenir tous les deux… Nous sommes mariés Colin ! Depuis deux ans ! Et ça fais deux ans que tu ne reviens jamais à la maison. ». Colin soupirait, s’approchant de la table, pour s’y appuyer et regarder sa jeune épouse, toujours avec ce sombre regard et cette allure neutre. « Elisabeth. Je vais devenir le mannequin que tout le monde rêverait d’embaucher. Mais pour ça, il faut que je travail. Et tu sais bien qu’ici, tout ce que je fais, tout ce que j’entreprends, recule mes projets d’avenirs, mes projets avec toi Elisabeth. »
Le silence vint se placer dans la discussion, la jeune femme regardait l’homme qu’elle avait toujours aimé, et lui annonçait tout simplement comme si la déclaration n’était que banale. « Lundi. Lundi nous serons au notaire. Colin, lundi nous divorçons. ». L’homme regardait alors sa tendre Elisabeth, la femme qu’il semblait aimé, mais n’arrivait pas à rendre heureuse. Celle-ci le trompait sans cesse, c’était devenu horrible de vivre en commun. « A qu’elle heure ? » annonçait-il. « 8h, ne soit pas en retard Colin. J’irai dormir chez maman ce soir. ». La jeune femme quittait la table, et le café, laissant le jeune homme seul.

Il avait toujours rêvé d’une histoire d’amour, quelque chose qui durerait toujours. Mais ses déplacements, ses voyages, son travail, tout semblait bloquer. Les filles n’aimaient pas les hommes libres, et c’était embêtant pour Colin, qui aimait découvrir. La vie était dure, il fallait s’y accommodé. Le lundi, à 8h, les deux amoureux finirent par divorcés, pourtant l’amour était toujours présent. Seulement, l’amour était difficile. « Colin, merci. » finissait-elle par lui dire d’un petit timbre de voix. « Elisabeth… » il soupirait, son envie de l’embrasser le démangeait, mais ils n’étaient désormais plus ensemble, il n’avait plus le droit. « … Merci. » Les deux amants se quittèrent, sans jamais, oh grand jamais se retournés.

Colin n’eut pas son poste, malheureusement. Attristé, il quittait Paris. Il partit pour en Polynésie française, où un poste de barman dans un bar branché l’attendait, et quelques séances photographiques. Le choix de recommencer sa vie était fait, maintenant… Vivons la vie ainsi ! On n'emprisonne pas une personne qui rêve de voyage, on n'emprisonne pas une personne qui désire aimer, on n'emprisonne personne...